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17 – Les prémices d’un duel épique

Cet homme la provoquait ouvertement. À peine remise de ses émotions dues au déchaînement des éléments dans la taverne, Adèle sentait son sang bouillonner. La colère montait en elle de manière incontrôlée et elle menaçait de sortir à n’importe quel moment.
Et voilà que cet homme capé, qui ne laissait même pas voir son visage les reluquait tous sans aucune gêne ! Décidément, cette soirée était plus que mouvementée. Et elle n’avait même pas pu finir son repas tranquille. Dieu qu’elle avait faim !
Cette pensée lui traversant à peine l’esprit, elle entendit l’homme la railler et penser ne serait-ce que la toucher avec sa rapière. Les yeux d’Adèle s’assombrirent instantanément et dans un même mouvement, elle retira sa cape, laissant apparaître ses cheveux d’un roux flamboyant tout en dégainant son épée et sa dague.
Adèle sentit la transe familière intégrer son esprit et fit jouer ses muscles longuement, sans lâcher son adversaire des yeux. En l’entendant, la jeune femme éclata d’un rire mauvais.
— Parce que tu penses vraiment pouvoir me battre ? Je crois que tu ne me connais pas. Je me nomme Adèle. Adèle de la Tour Sombre. Et personne ne me résiste vraiment. En tout cas, jamais bien longtemps. C’est plutôt ta chair que mon épée va entailler ! puis, plus bas, de manière à peine audible. Et j’en apprécierai chaque giclée de sang…
Le sourire aux lèvres en oubliant totalement l’environnement qui l’entourait et la compagnie à laquelle elle appartenait le Ka-Tet avait dit Roland. Adèle se laissa envahir par la rage guerrière familière, sans se soucier des conséquences éventuelles sur sa santé.
Elle ne lâchait pas son adversaire des yeux, s’approchant doucement, tournant autour de lui de manière féline. Elle le jaugeait, attendant qu’il bouge, ses muscles tendus, prête à toute éventualité.
Ses compagnons s’étaient rapidement écartés d’elle, sentant la tension arriver dans la ruelle. Pour le moment, chacun retenait son souffle, attendant la suite.

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Auteur de ce chapitre : Hazeldark.

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