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7 – Alastyn

Après quelques heures de marche, le groupe arrive enfin à Erestia et trouve un abri de fortune pour la nuit.
Anthéa épuisée s’endort immédiatement, suivie de peu par ses compagnons – enfin peut-être pas tous. Après ce qui lui semble n’être que quelques instants, Anthéa est à nouveau réveillée par ses cauchemars, par l’appel de ces gens… Ses bras scintillent à nouveau, mais chose inédite, elle sent une chaleur se diffuser sur son buste. Posant sa main dessus, elle constate que cette chaleur est émise par son pendentif. Elle le sort de sa tenue, le retire de son cou et le regarde en s’éloignant de ses compagnons pour ne pas les réveiller. Il s’agit d’un cylindre en or gravé des mêmes motifs que ses bras et d’un symbole qu’elle ne reconnaît pas. Les yeux d’Anthéa se brouillent alors et le passé ressurgit lui dévoilant ses origines.
Royaume caché par un rideau de brume magique sur une île au large du royaume de Shay, Alastyn est un monde oublié après que ses souverains, Liam et Eileen, aient été sauvagement attaqués par le grand mage de la confrérie des mages noirs, homme cupide et avide de pouvoir qui avait réussi à extorquer le moyen d’entrer sur l’île à un malheureux garde.
L’unique fille des souverains, Anthéa, alors âgée de 5 ans, a été sauvée in extremis par ses parents qui lui ont momentanément effacé la mémoire et bridé les pouvoirs afin qu’elle puisse grandir sans crainte. La majorité magique, 17 ans, marquera cependant le début du retour de la magie dans la vie d’Anthéa. Elle commande aux éléments, est empathe et sa voix charme la personne à qui elle parle quand elle le décide. Elle peut ainsi imposer sa volonté ou appeler la créature de son choix. Elle porte toutefois au cou un pendentif en forme de cylindre au symbole d’Alastyn, qui, quand certaines conditions seront remplies, lui rendra la totalité, mémoire et pouvoirs.
Le château d’Alastyn se trouve sur une crête surplombant l’océan. D’un blanc immaculé, il dispose de deux dômes en cristal, réceptacles de la magie des lieux (magie renforcée par les rayons de lune), entourés de cinq tours qui semblent s’élancer vers le ciel telles cinq épées dressées. En contre bas se trouve une ville richement construite dans du granit blanc et qui, abandonnée, donne à présent une impression spectrale.
Ce monde est peuplé de diverses espèces qui vivaient jusque l’attaque en parfaite harmonie, elfes, lutins, fées, djinns, trolls, humains bien entendu et d’autres espèces mi-animales mi-humaines. Tous sont désormais soit cachés dans les bois, soit exilés en d’autres mondes, soit prisonniers. Les peuples marins n’osent plus accoster, mais continuent de garder l’île.
Lors de l’attaque, dont les traces sont visibles dans la plaine aux portes de la ville, le château s’est verrouillé magiquement dans l’attente du retour de ses propriétaires. Le mage fou de rage n’a pu accéder aux dômes magiques qu’il convoitait. Toute personne quittant l’île n’a plus la possibilité d’y revenir, le pont magique ayant été perdu à la fermeture du château. Seule l’élue trouvera le moyen d’y accéder.
Liam et Eileen, les parents d’Anthéa, sont les héritiers des hauts mages, puissance suprême du monde magique d’une époque lointaine. Les grands mages ont depuis longtemps disparu, et leur savoir est quasiment oublié.
Anthéa revient à elle et tombe à genoux, les larmes ruisselant sur son visage. Père, Mère, je vous trouverai.

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Auteur de ce chapitre : Nathdse.

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6 – Sue rejoint le groupe

Anthéa observe tour à tour, Roland et la jeune femme qui vient de les rejoindre, mais très inquiète de la présence qu’elle avait elle aussi remarquée dans le sous-bois ses arabesques se mirent à scintiller de plus en plus… Une bourrasque vint alors souffler dans cette direction de plus en plus fort, couchant les herbes hautes, agitant les branches et dévoilant une petite fille cachée
La noirceur qui l’entoure ne fit que mettre Anthéa encore plus mal à l’aise et de petites flammes bleues apparurent sur ses mains.
Interloqués, ces compagnons reculèrent rapidement tout en gardant la petite fille à l’œil.
Comment une si petite fille peut me rendre si fébrile ? Et qu’est-ce donc encore que ces flammes ? Anthéa est totalement incrédule devant tous ces phénomènes. Elle se tourne vers Roland avec un regard angoissé.
Roland interpelle alors la petite fille afin de régler la situation :
— Viens donc tu ne risques rien avec nous.
— Vraiment ? Et ces flammes c’est pour me souhaiter la bienvenue ? dit la petite fille en s’approchant.
Roland ricane doucement.
— Oui, je suppose que c’est la façon qu’a Anthéa de souhaiter la bienvenue aux étrangers… atypiques, dirons-nous. Mais, dis-moi, tu ressembles à une petite fille dans sa jolie robe de princesse et pourtant tu as le langage et la répartie bien mature… Qui es-tu ?
— Je me nomme Sue et disons que mon physique ne reflète pas tout à fait mon âge…
Sue avance tranquillement tout en observant le groupe. Cette jeune fille est donc née de la magie, mais les autres ?
— Je ne vous veux pas de mal, je voulais juste voir ce que vous faisiez.
Adèle se rapproche de Sue et d’un ton direct l’apostrophe :
— C’est toi cette odeur de mort ?
Sue lui offre un grand sourire en guise de réponse.
Enbarr se met alors à piaffer et renâcler annonçant clairement qu’il était temps de partir.
— Bien, je crois qu’il est temps d’y aller ! Quelqu’un sait où nous sommes ? demande Roland.
Adèle se retourne et indique :
— Oui, nous sommes dans la contrée de Shannon, à quelques lieues d’une ville appelée Erestia. Elle n’a pas bonne réputation, mais nous trouverons un toit pour la nuit.
Tous se mettent en route dans la direction donnée par Adèle, soulagés que les flammes aient disparu des mains d’Anthéa.
Roland observe ces trois nouvelles compagnes se demandant quel pouvait bien être la raison d’un tel regroupement… Mais bon, si le Ka en a décidé ainsi, il ne pourra rien y faire, autant continuer et voir où cela les mènera.

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Auteur de ce chapitre : Nathdse.

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Adèle de La Tour Noire

  • Physique :
Jeune fille d’environ 25 ans, Adèle est rousse aux yeux vert très clair. Une cicatrice lui barre le sourcil gauche, trace d’une ancienne bataille.
Elle a une physionomie ouverte, qui inspire confiance aux personnes qui l’entourent.
Adèle est grande – environ un mètre quatre-vingt – et musclée. Elle est souvent vêtue d’un pantalon sombre et pratique et d’une tunique verte, assortie à ses yeux. La tunique sans manches laisse apparaître des bras aux muscles déliés. Aux pieds, elle porte des bottes hautes souples et confortables, lui permettant de parcourir de longues distances à pied.
Elle est belle, mais ne s’en soucie pas, pouvant sembler distante avec certains. Dans son dos est accrochée une longue épée à une main et demie. À sa ceinture pendent une dague sur la hanche droite et un court poignard sur la gauche.
Quand elle est menacée, les yeux d’Adèle deviennent plus sombres et elle devient menaçante. Ses mains se dirigent instinctivement vers ses armes et sa posture devient dure.
  • Caractère :
Adèle a été élevée dans le luxe. Ses manières sont soignées et elle est extrêmement polie. Elle ne jure jamais.
Elle sait cependant s’adapter à toutes les situations et ses expériences lui ont appris à se comporter dans les quartiers mal famés. Elle peut discuter avec n’importe qui.
Adèle est quelqu’un d’ouvert et de sociable. Elle a un besoin fondamental de créer du lien avec les gens. Elle a d’ailleurs toujours un a priori positif sur les personnes qu’elle rencontre et elle voit toujours le bon chez les autres.
La jeune femme a cependant un caractère bien trempé et peut s’énerver très rapidement. Féministe convaincue, elle n’accepte pas qu’on la rabaisse sous prétexte qu’elle est une femme.
Têtue et obstinée, Adèle ne lâche jamais une mission en cours de route et fera tout pour terminer sa quête.
  • Aptitudes :
Adèle manie toutes les armes de mêlée, avec une prédilection pour l’épée bâtarde et les armes de poing.
Elle a tendance à foncer dans le tas et à réfléchir après, récoltant quelques cicatrices au passage.
  • Métier/Occupation :
Adèle est une mercenaire au grand cœur, ce qui fait qu’elle n’a jamais d’argent.
  • Les secrets :
Adèle a été riche. Mais elle a aussi été battue et violentée très jeune, d’où son penchant pour l’action pure et l’autodéfense, tant dans les mots que dans les actes. Elle s’est enfuie de chez elle dès qu’elle l’a pu, se retrouvant dans la rue et sans le sou. Son désir secret est de se venger des hommes qui lui ont tout fait subir : son père et son grand frère.
  • Histoire :

Sans le sou et à la recherche d’une mission future, Adèle fréquente les bars et les troquets du coin, cherchant désespérément un contact potentiel. Elle ne sait pas comment elle va manger ce soir, comme les jours précédents, et son estomac commence à gargouiller sévèrement.
La jeune femme commence à être connue dans certains milieux, aussi a-t-elle caché sa longue chevelure rousse sous une capuche pour éviter les mauvaises surprises.
Regardant à travers une fenêtre, elle aperçoit une potentielle connaissance... Elle entre donc dans le bar, ignorant les regards des soûlards présents, et se dirige vers l’homme.
— Bonjour Grognard.
— Adèle ! Que me vaut le plaisir ? Toujours à la recherche d’informations sensibles ?
Ignorant sciemment la question de l’homme, Adèle rétorque :
— Vous n’auriez pas quelque chose pour moi ?
— Hmmmm. P'tet ben qu’oui, p'tet ben qu’non... T’as quelque chose à m’offrir ?
Adèle le regarde, passablement irritée, son pied commençant à battre la terre battue de la taverne. L’homme continue :
— Rien ? T’es sûre ? Bon, on peut discuter. J’ai p'tet entendu parler d’un truc...

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Auteur de ce personnage : Hazeldark.

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5 – Le début d’une nouvelle aventure

Ce matin-là, Adèle s’était réveillée avec l’estomac vide, comme souvent ces derniers temps. Elle avait désespérément besoin d’argent pour trouver de quoi se nourrir, ça devenait vraiment critique.
La jeune femme s’était levée avec difficulté, ayant du mal à retrouver son entrain habituel. Son objectif de la journée était clair : il lui fallait quelque chose à faire pour gagner littéralement sa croûte ! C’était décidé, il lui fallait de nouveau se relancer et se refaire connaître auprès de personnes qui savaient où employer des personnes avec ses compétences particulières…
Après une rapide toilette et un petit déjeuner composé d’eau et de quelques baies trouvées sur le bord de la route, Adèle s’était rapidement dirigée vers la ville la plus proche où elle connaissait un homme peu fréquentable, mais nécessaire dans sa profession.
Le chemin était caillouteux et elle avait un peu de mal à tenir debout sans vertiges dus à la faim. Elle marchait doucement et précautionneusement pour ne pas tomber, bien loin de sa démarche fière et droite habituelle. Elle était définitivement tombée bien bas…
Pas très loin de la ville, une odeur particulière lui avait titillé les narines. Un effluve intimement lié aux nombreuses batailles auxquelles elle avait participé. Un subtil mélange désagréable qu’elle associait directement à la mort. Mais elle ne s’y était pas attardée, croyant à une hallucination liée au manque de nourriture.
Un peu plus loin, Adèle aperçoit deux personnes et un cheval discuter. Une femme et un homme à l’air usé portant une capuche comme celle qui lui couvrait les cheveux. Elle passa à côté d’eux, les sens aux aguets et les mains proches de ses armes, pour parer à toute éventualité. Observant leur comportement, elle comprend rapidement qu’ils ne se connaissent pas… Elle s’arrête et les regarde, attendant d’attirer leur attention.
Pendant ce temps, Roland et Anthéa continuent leurs échanges commencés comme dans un rêve… Roland, elle tire sur sa manche pour attirer son attention.
— Oui Anthéa, j’ai vu que tes arabesques scintillent, répond Roland qui se tourne alors vers Adèle. Excusez-moi ! Mais votre démarche, votre attitude au repos me laisse supposer que vous êtes une guerrière, vos vêtements et vos armes me disent que vous êtes probablement une mercenaire. Quel est votre nom ?
— Bonjour. Je suis une combattante en effet, dit-elle avec un grand sourire. Je m’appelle Adèle.
La jeune femme élude volontairement son nom, sa famille étant particulièrement connue. Elle s’assure également que ses cheveux soient cachés, souhaitant en dévoiler le moins possible. Elle est connue dans la région et ne souhaite pas être repérée pour des raisons qui lui sont propres.
— Vous avez besoin de quelque chose ?
— Pour tout vous dire, je constitue un Ka-tet...
Ce n’est qu’en prononçant ces mots que Roland réalise ce qu’il était en train de faire, cette idée lui déplaît, mais « le Ka décide » pour ma compagne qui se nomme Anthéa et est muette.
— Nous vous accueillerions volontiers parmi nous, vos compétences pourraient nous être très utiles, conclut-il.
Puis, se tournant vers l’endroit où Adèle avait senti cette odeur intimement liée aux champs de bataille et à la… mort.
— Montre-toi petite, n’aie pas peur. Nous verrons bien ce qu’en pensent les arabesques d’Anthéa, et Enbarr car enfin si le Ka nous a indiqué ce cheval et pas un autre il y a bien une raison !

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Auteur de ce chapitre : Hazeldark.

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Sue

  • Physique :
D’apparence fragile et innocente, Sue à l’aspect d’une jolie petite fille, de 8-10 ans. Son visage très pâle, bardé de taches de rousseur, et ses cheveux roux font immédiatement penser qu’elle pourrait être la fille de Fifi Brindacier. Ensuite, on voit ses yeux. Rouges sang. Et le poignard qu’elle cache souvent dans sa robe rose à crinoline. Et l’on pense qu’en fait, c’est surtout de Chucky qu’elle semble être la fille.
Outre sa jolie robe, et ses souliers vernis, Sue affectionne les tenues de couleurs claires, et tout particulièrement les jolies robes de princesse qu’on voit dans les contes. Ce n’est pas pratique pour marcher, mais ça fait son effet devant les prétendants... Non pas qu’elle en ait beaucoup, au demeurant.
Sue est presque toujours accompagnée d’une bande de morphos bleus.
Ces magnifiques lépidoptères ont la particularité d’avoir le bord de leurs ailes tranchantes comme des lames de rasoir. Ils sont extrêmement proches de Sue, dont ils sont tout à la fois la garde personnelle et les amis intimes, et avec qui ils partagent un puissant lien empathique.
  • Caractère :
Fille du clan des morts, Sue est paradoxalement très liée au vivant, qui la fascine. « J’aime les vivants, ce sont les vivants qui m’aiment pas ! » répète-t-elle d’ailleurs souvent. Sorte d’anti-gothique, ne recherchant que la joie et l’amour, elle demeure incomprise et marginalisée par la grande majorité des vivants qui croisent sa route. Comprenant que des aspects et attitudes enfantines rendaient les humains moins méfiants à son égard, elle en a fait avec le temps une seconde nature et n’a jamais cherché à grandir.
Le gros problème, c’est que depuis toujours Sue est une petite peste !
Espiègle, farceuse, capable des pires colères et des plus gros caprices, elle est aussi d’une grande sensibilité, et possède un cœur en or, d’une fidélité à toute épreuve, pour qui sait gagner son affection.
Envers son coup de cœur, elle se montrera alors obstinément pot de colle, demandera ses dix câlins par jour et ses trois histoires du soir.
Vous voilà prévenus !
  • Aptitudes :
De par sa nature, Sue ne peut être ni blessée ni tuée, et pour cause, cela la « soigne ». Par corollaire, la soigner la blessera. Et n’essayez pas de lui faire manger 5 fruits et légumes par jour, au risque qu’elle vous rende la monnaie de votre pièce en vous faisant manger vos dents.
Pour les mêmes raisons, les impératifs des vivants tels que manger, dormir ou respirer lui sont étrangers.
Ne vous fiez pas à son apparente fragilité. Son corps physique n’est qu’un avatar, qui lui permet de se fondre plus facilement parmi les vivants. En réalité, Sue peut prendre n’importe quelle apparence, tout particulièrement celle des morts. De même, ses aptitudes physiques vont bien au-delà de ce qu’on lui soupçonne. Elle utilise cependant très rarement ces deux capacités.
Elle est en outre d’une intelligence redoutable : elle connaît de très nombreuses langues (avec une prédilection pour les langues mortes, évidemment), et excelle dans de nombreux domaines, et tout particulièrement la médecine légale, et les techniques d’assassinat.
Il faut dire qu’elle a eu de nombreux siècles pour apprendre auprès de mentors, certes macchabées de longue date, mais encore fort utiles. En ce moment, elle révise les bases de l’éventration auprès d’un certain Jack, gentleman anglais du XIXe.
Malgré tout, Sue possède un grand sens moral et respecte profondément la vie, dont elle ne connaît que trop l’extrême fragilité.
Pour cela, elle jouit d’une solide réputation auprès des créatures de la nature. Ces dernières, sans pouvoir s’approcher d’elle sous peine de dépérir, lui apportent cependant volontiers leur concours, dans la mesure de leurs moyens.
  • Métier/Occupation :
Sue sillonne les mondes, et va là où ses pas la portent. Si elle semble (faussement) trop jeune pour un quelconque emploi, elle a cependant une tâche bien spécifique – aussi mystérieuse qu’indispensable – dont elle doit s’acquitter.
  • Les secrets :
Sa vraie nature est dans son nom, dont « Sue » n’est que le diminutif.
Incarnation d’une force qui la dépasse et la transcende, elle cache au mieux ce qu’elle est, espérant ainsi – bien naïvement – se faire aimer sincèrement.
  • Histoire :

Sue a une famille formidable : une mère aimante et quatre joyeux grands frères. Ensemble, ils habitent une crypte cosy, dans un cimetière huppé en bord de néant.
Et ils sont très heureux là-bas, car Sue et les siens sont des Morts.
Pas des morts-vivants qui doivent tuer pour survivre, non non, ni des zombies mangeurs de cerveaux, c’est tellement has-been !
Non, ce sont juste des Morts, qui n’ont besoin de rien d’autre que de tuer le temps.
Enfin, le tuer… façon de parler.
Maman et les grands frères s’occupent du négoce d’import-export. C’est qu’avec toutes ces âmes à faire passer, il y a un sacré business.
Mais Sue, petite dernière, sempiternelle mineure, s’ennuie à mort.
C’est bien joli les morts, mais quand on est mort, c’est toujours pour la vie.
Alors que la vie, ah ! La vie !... C’est une telle tuerie !
Une nuit, Sue décide alors de faire le mur.
Comme ça, juste pour le fun.
Et peut-être aussi pour se faire un ami, partir à l’aventure, et pour pouffer de rire...
Pour vivre un peu, en somme.

***

Auteur de ce personnage : Loove.

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4 – Quand la mort(e) rôde...

À bonne distance, Sue regarda l’homme et la femme s’éloigner.
Elle s’était mise en tête de suivre Anthéa de loin, quelque temps auparavant. Mais malgré la distance qu’elle avait soigneusement laissée, son aura de mort semblait avoir pollué les rêves de la jeune femme.
Au petit matin, quand elle avait franchi le voile, Sue l’avait pistée à travers la trame des réalités. Cela n’avait rien eu de difficile.
Une fois Anthéa repérée, ses papillons avaient découpé une brèche dans le tissu existentiel pour lui permettre de passer, et le tour était joué.
À présent, tapie à l’orée de la clairière, Sue observait de loin l’homme qu’elle avait rejoint. Elle savait qu’elle ne pourrait plus rester dans l’ombre très longtemps : sa simple présence finissait toujours par troubler les vivants.
Et puis… l’homme ne semblait pas du genre à se laisser filer bêtement. D’autant que Sue ne s’était pas reparfumée depuis un moment, et que son odeur de cadavre, habituellement soigneusement dissimulée, risquait de la trahir.
— Ce n’est pas joli d’espionner, dis-moi !
Elle sursauta violemment et se retourna. L’un de ses frères l’observait, de ses yeux écarlates, une moue goguenarde aux lèvres.
— Meeeerci ! roucoula la fillette en bondissant vers son frère. Qu’est-ce que tu fais là ? C’est maman qui t’envoie pour me faire rentrer ?
— Non. Elle sait que tu es bien trop têtue pour lui obéir. Je suis juste venu m’assurer que ma délicieuse petite sœur allait mal. Qui sont ces gens ? reprit-il en désignant du menton le couple qui s’éloignait.
— J’n’en sais rien. La fille m’a paru intéressante, alors je l’ai suivie. Je ne sais pas qui c’est.
— Tu n’as pas consulté le Codex ?
Sue fit la grimace.
— Pour gâcher le plaisir de la découverte ? Nan.
Merci, contempla sa sœur mi-agacée mi-amusée. Il matérialisa un gros paquet de guimauves, et le tendit à la fillette.
— Tiens, je te laisse t’amuser, mais veille au moins à te carier les dents deux fois par jour. Et tu sais que Mal s’inquiète toujours pour ta bonne santé, alors pense à t’anémier régulièrement.
La fillette soupira un « oui, oui » impatient.
— Tant qu’à les suivre, conclut Merci, tu devrais au moins aller leur parler. Tu n’aurais plus à te cacher comme ça.
La fillette ouvrit de grands yeux apeurés et se tassa sur elle-même. Au loin, elle vit l’homme et Anthéa se mettre en marche.
— J’aimerais bien… mais j’n’ose pas, lui glissa-t-elle avant de filer, toujours dans l’ombre, à leur poursuite.

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Auteur de ce chapitre : Loove.

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Le Grimoire

  • Physique :
Un vieux grimoire à couverture en cuir décrépit, à ornières métalliques un peu rouillées et serrure fracturée.
  • Caractère :
Vieux râleur acariâtre, savant et prétentieux. Très persuasif, sans réelle éthique (à part celle d’énerver son possesseur et ses voisins).
  • Aptitudes :
D’abord, le Grimoire parle. Oh, pas oralement, mais on l’entend dans sa tête, et lorsque c’est le cas, on sait bien de qui est la voix qui ronchonne avec échos dans notre crâne ! Ensuite, le Grimoire est un livre de sort, « un par page ! » déclare-t-il fièrement. C’est qu’il se connaît bien, le bougre... Et si sur ses ordres on lit la bonne page, on peut espérer, parfois, obtenir l’effet désiré. Il paraît que c’est déjà arrivé – enfin, c’est lui qui le dit.
  • Métier/Occupation :
Hum, et bien, le Grimoire est un livre. Un livre de sort, puissant et mystique. Et grincheux.
  • Les secrets :
Objet « maudit » : Qui l’embarque et s’en fait propriétaire ne pourra s’en débarrasser qu’en mourant, en le vendant ou en l’offrant (si tant est que le nouveau propriétaire l’accepte comme sien).
Aussi, il est indestructible. Cependant, sa vie se compte au nombre de ses pages restantes : à chaque sort énoncé, la page se détruit. Quand il n’aura plus de page, il mourra, et les deux couvertures vides se dégraderont en quelques instants (dans un dernier juron).
  • Histoire :
    • Au début de la 1re cession du MOOC Fantasy :
Il se trouve dans un grenier, il attend qu’on lui mette la main dessus.
    • Au début de la 2e cession du MOOC Fantasy :
Il est en possession de Roland, qui le retient dans Gemme, coffre qui fait barrière à son pouvoir télépathique, mais il communique avec Gemme.

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Auteur de ce personnage : Elias Mattheus Laedon.
(apprenant de la première session)

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Anthéa

  • Physique :
Jeune fille de 17 ans à la chevelure ambrée et aux yeux verts pailletés, Anthéa pourrait être comme toute autre jeune fille de son âge. Toutefois, les mèches encadrant son visage à la couleur dorée et les motifs entrelacés recouvrant ses avant-bras la rendent tout à fait surnaturelle ou originale aux yeux de quiconque la croise. Vêtue le plus sobrement possible, sa tenue n’en disparaît pas moins dès qu’Anthéa rejoint la magie au profit d’une toge nacrée...
  • Caractère :
Anthéa est une énigme. Elle ne parle jamais, ne rit jamais et a le regard constamment triste malgré la douceur de ses sourires. Elle est serviable et attentive aux autres.
  • Aptitudes :
Quand une émotion vive la prend, les motifs recouvrant ses avant-bras scintillent. Elle a alors la possibilité d’invoquer les éléments. Empathe, elle devine les mauvaises intentions. Ses dons se développent à chaque contact avec le monde magique sans qu’elle n’en comprenne l’origine.
  • Métier/Occupation :
Étudiante, elle passe tout le temps qu’elle peut trouver après avoir aidé sa mère adoptive au milieu de la forêt et des animaux.
  • Les secrets :
Ses origines
  • Histoire :

Anthéa ne connaît pas ses origines. Elle a été trouvée à 5 ans, amnésique, au milieu de la forêt. Personne ne connaît le son de sa voix et pourtant cette voix sera un de ses grands dons. Héritière ignorée d’une puissance supérieure, elle a été cachée pour la sauver d’un grand mage devenu ivre de pouvoir. Depuis qu’elle a atteint ses 17 ans, elle entend toutes les nuits les appels d’une femme et d’un homme qui lui enjoignent de les retrouver. C’est pourquoi elle se rend si souvent dans la forêt d’où semblent venir ces appels...

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Auteur de ce personnage : Nathdse.

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3 – Roland rencontre Anthéa

Roland sent une porte vibrer, il s’en approche, demande à son shaed de le dissimuler dans l’ombre, puis la franchit.
Il apparaît dans une chaumière manifestement abandonnée depuis très longtemps, c’est une ruine, mais le conduit de cheminée, qui est la porte, est solide et tient debout le mur du pignon et une partie de la toiture.
Roland sort (est-ce bien le mot ?) la ruine est en pleine forêt, une sente mène à une petite route, il hésite :
Dextre ou senestre ? Allons-y pour senestre, c’est le côté du cœur !
Très rapidement il arrive dans une clairière, à peine y a-t-il pénétré, qu’une jeune fille se précipite vers lui. Roland s’immobilise, analyse le comportement de cette presque enfant, elle ne semble pas dangereuse, elle se jette à son cou, mais il l’intercepte en la prenant sous les aisselles et la soulève comme on le fait habituellement avec un jeune enfant.
Tu n’as pas l’air dangereuse jeune fille, mais si tu crois que je vais te laisser faire, tu rêves !
— Tout doux, tout doux, jeune fille, dit-il en la reposant par terre, qui es-tu ? Pour qui me prends-tu ? Je me nomme Roland et je ne te connais pas !
Anthéa est abasourdie.
C’est Roland, c’est bien Roland, mais pourquoi ne me reconnaît-il pas ?
Et où est Enbarr ?
Elle regarde de tous côtés, ne voit pas de cheval, penche la tête lance un regard implorant à Roland
— Alors toi qui es-tu ? Et que fais-tu ici seule en pleine forêt ? D’ailleurs peux-tu me dire où nous sommes ? demande Roland d’un ton apaisant.
Les mimiques de la jeune femme sont incompréhensibles pour Roland.
— Tu comprends ce que je te dis ?
Anthéa opine.
— Alors pourquoi ne me réponds-tu pas ?
Elle hausse les épaules.
— Es-tu muette ?
Disons oui ce sera plus simple, elle opine à nouveau.
— Évidemment cela ne va pas faciliter le dialogue… Tu me fais confiance jeune fille… Oui, bien alors viens avec moi nous allons trouver un endroit plus sûr pour essayer de nous comprendre !
Roland en s’assurant qu’Anthéa le suit, retourne à la chaumière en ruine, arrivé devant le conduit de cheminé il lui dit :
— Jeune fille s’il te plaît veux-tu aller couper l’extrémité d’une branche susceptible de nous permettre de balayer un peu pour que nous puissions nous asseoir ?
Anthéa sourit et se dirige vers les arbres les plus proches pour faire ce qu’il lui demande. Roland met la main dans l’une de ses poches et en sort Gemme.
Gemme s’il te plaît reprend ta taille normale.
Lorsqu’Anthéa revient avec son « balai », il a sous le bras gauche un coffre d’environ un pied de long, neuf pouces de large et une paume d’épaisseur. Il pose l’oo’lu contre le mur, prend le rameau à Anthéa, balaie sur le sol en terre battue un cercle approximatif d’une toise de diamètre, puis jette le rameau au loin.
Il invite Anthéa à s’asseoir, puis s’assied face à elle et pose Gemme entre eux, il manipule rapidement certaines des pièces mobiles de Gemme tout en lui demandant de s’ouvrir.
Kidnappeur !… Scélérat !… Porc-épic !… Marin d’eau douce !… Athlète complet !… Ornithorynque !… Zapotèque !… Chrysanthème !…
Bonjour Le Grimoire j’ai une mission pour toi si tu en es capable !
Cornichon !… Mérinos !… Moule à gaufres !… Crétin des Alpes !… Boit-sans-soif !… Gros plein de soupe !… Bien sûr que j’en suis capable !
Tu sens la jeune fille qui est en face de moi, elle est muette tu vas avec délicatesse pénétrer dans ses pensées lui demander qui elle est et ce qu’elle me veut. Et fais bien attention si tu lui fais peur ou si tu la manipules j’allume un feu et je te jette dedans !
Dis-moi belle enfant
Anthéa, sursaute
Roland, c’est toi qui parles dans ma tête ?
Non, moi je suis Le Grimoire, un livre de sort, « un par page ! » Roland est mon serviteur il est là pour me transporter ! Qui es-tu et que puis-je pour toi ?
Anthéa lui dit son nom et se remémore son aventure depuis son premier réveil sa première rencontre avec Roland et Enbarr, son second réveil et sa nouvelle rencontre avec Roland seul.
Cataclysme, Cataplasme, Cercopithèque, Chauffard, Chenapan elle dit que tu lui as volé son cheval
Arrête, Le grimoire si elle croyait que je lui avais volé son cheval elle ne me sauterait pas au cou, il se fait tard la nuit est dangereuse ici alors pour une fois abrège et dis la vérité
Le grimoire s’exécute et communique à Roland l’histoire d’Anthéa.
— Rêve prémonitoire ou boucle temporelle, le Ka a parlé, nous devons le suivre. Le Grimoire as-tu un sort pour faire venir ce cheval ?
Oui, lis à haute voix cette formule en ajoutant le nom du cheval. Des pages tournent et s’arrêtent, Roland lit :
— À dada sur mon bidet, sur son dos promener j’irais, prout d’Enbarr.
Aussitôt une chèvre blanche apparaît dans la clairière
— Le Grimoire !
Oui, attends !
Les arabesques sur les bras d’Anthéa scintillent, la chèvre se transforme en magnifique cheval, immédiatement Roland ferme Le Grimoire, puis Gemme.
— Anthéa va chercher Enbarr s’il te plaît.
Roland se lève, demande à Gemme de se réduire puis la remet dans sa poche. Anthéa arrive suivie d’Enbarr qui vient frotter sa joue contre l’épaule de la jeune fille.
— Il est temps de partir, ces bois deviendront vite dangereux.
Roland l’attrape par la taille et la hisse sur Enbarr. Puis Roland se détourne et mène le cheval par la bride sans plus dire un mot.

***
Auteur de ce chapitre : scifan.

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2 – Dur réveil

Anthéa bercée par le pas d’Enbarr s’endort, Elle tombe du cheval.
Anthéa se réveille en sursaut, elle est par terre devant la fenêtre le givre autour d’elle commence à fondre, elle frotte son bras droit légèrement douloureux…
Oh ça…. c’est nouveau ! pense-t-elle.
Je suis tombée ?… Ah oui je suis tombée… de cheval !… de cheval ? Mais je suis dans ma chambre !
Non ce n’était pas un rêve !… ou plutôt si un rêve… et pas un de ces horribles cauchemars qui me poursuivent nuit après nuit !… Mais je ne fais jamais de rêve… et surtout pas comme ça.
Je regardais par la fenêtre… mes arabesques ont scintillé… un grand froid s’est répandu dans la pièce… puis je suis sortie… je suis allée dans la forêt… il y avait cet homme qui m’attendait… Roland… avec son cheval Enbarr… Je n’ai pas rêvé tout ça… ce n’est pas possible c’est trop vrai !
J’en aurai le cœur net !!!
Anthéa enfile son long manteau à capuche, sort. Elle connait son chemin, elle l’a déjà parcouru dans son rêve ? Souvenir ? Elle suit exactement la même route.
Je n’ai pas rêvé tout est identique et pourtant je n’étais jamais venue par ici !
Elle arrive à la clairière, à la sortie de la clairière une silhouette apparait… c’est un homme.
Roland
Anthéa s’élance vers lui.

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Auteur de ce chapitre : scifan.

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