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21 – La fuite

Après avoir mis son adversaire à terre, Adèle s’était retrouvée prisonnière et impuissante, sans rien comprendre. Sa fureur berserk était retombée d’un coup, en sentant qu’elle était totalement immobilisée. Sans paniquer, la jeune femme ne lâchait toujours pas son adversaire des yeux, sentant confusément ses compagnons approcher. La fatigue était doucement en train de la rattraper, et elle savait qu’elle allait payer ces combats pendant lesquels elle avait puisé dans son énergie.
Une fois libérée, Adèle attendit quelques instants que son étourdissement passager passe, tentant de le faire passer inaperçu. Elle se releva quelques instants après, entendant la proposition de son coriace adversaire. Elle retint à grand-peine un rire méprisant, se plaçant d’instinct devant le jeune garçon, son épée toujours à la main, cachant son état de faiblesse extrême.
Soulagée, elle entendit les autres refuser l’entrée du bonhomme dans le groupe, notant mentalement qu’il était dangereux et que la petite fille aux yeux sans âge – Sue – semblait presque en avoir peur, ce qui fit dresser les poils sur sa nuque.
Elle réprima le frisson à venir et se tourna vers l’autre femme aux oreilles effilées, essayant d’ignorer l’homme qui avait l’air furieux. Elle savait ne plus avoir l’énergie suffisante pour entrer à nouveau dans sa rage guerrière sans dommages. Elle préférait donc ne plus s’en occuper pour le moment, le temps que ses forces reviennent.
Elle entendit le discours de la princesse – mouais, encore un truc louche – et approuva du chef, trop épuisée pour parler.
Roland, improvisé leader du groupe, car il avait l’air d’en savoir plus que les autres, approuva également et engloba le groupe.
— Si l’on veut s’en sortir, il nous faut effectivement nous éloigner de ce raffut. Enbarr, je te laisse transporter Anthéa et prendre soin d’elle. J’ai peur que l’éveil de ses pouvoirs la rende très faible et nous devons la mettre à l’abri. Adèle me semble bien pâle également.
Et j’ai vu ses mains trembler quand elle s’est approchée de Tim. Mais elle semble vouloir le cacher... Cette femme est étonnante et semble avoir une affinité avec la magie également, mais de manière totalement inconsciente.
Les autres membres du Ka Tet se mirent en branle et sortirent rapidement de la ruelle. Adèle connaissant la ville, elle les guida dans les bas-fonds, de manière automatique. Ils arrivèrent rapidement sur les docks, pleins de vie et de marins en quête de tavernes et de maisons closes.
— Quel quartier intéressant ! murmura l’Elfe. Puis, à l’assemblée, cette femme nous a amenés au port. On a quelque chose à y faire ? ... Oh... le chevaucheur des mers, c’est pas une taverne ça ?
Les arabesques d’Anthéa luisaient toujours, la jeune fille était fatiguée et avait peur. Elle les regardait tous à tour de rôle, ne sachant que dire ni que faire.

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Auteur de ce chapitre : Hazeldark.

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