Sur le pont, Ainu s’affaire. Elle fait coucher Tinuviel au centre, juste à côté du mat principal, tandis que le bateau, pas du tout taillé pour la vitesse commence à rouler et tanguer de plus en plus fort, en craquant de toutes ses membrures. Quelques haubans cèdent et se mettent à claquer dans les vents. Heureusement, à cause du départ précipité, les marins n’ont pas hissé toutes les voiles. Tout le monde essaie de s’accrocher à quelque chose pour ne pas être emporté. La mer commence à se creuser, et des vagues déferlent sur le pont.
— Roland… On va casser quelque chose si le vent continue à cette force.
Roland lève les yeux, et semble se rendre compte que le bateau est quasiment hors de contrôle. Seule Sue reste en haut du mât, semblant ne pas ressentir le vent de tempête. Le moine change sa façon de jouer, et la tempête en train de se lever se change en alizé rapide, mais régulier. Le bateau se redresse et cesse ses mouvements désordonnés. La princesse se lance dans la mature, suivie par plusieurs marins. En quelques minutes, ils ont rééquilibré la voilure sous ses ordres nets et clairs. Le bateau se stabilise à douze nœuds, une vitesse raisonnable pour ce type de bâtiment.
Les passagers ont un regard reconnaissant vers Ainu, et le capitaine la regarde avec respect.
Une trouée apparaît, un bref instant dans la brume. Une ombre semble survoler le navire, assez haut dans le ciel. On entend ce qui ressemble à un long hurlement dans le ciel.
***
Auteur de ce chapitre : Sangdragon.
ou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire