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42 – Préparation au voyage

L’arrivée d’Adèle a gravement perturbé le plan de Sue pour tenter de découvrir quelque chose d’intéressant sur Roland.
Adèle raconte – d’une voix nostalgique – son parcours avec Enbarr, et la mélancolie de traverser des paysages connus.
Ainu se tourne vers Anthéa, qui reste discrète dans son coin.
— Et si tu nous disais un peu plus où on va, et ce à quoi l’on doit s’attendre ? Ça nous permettrait de nous préparer pour la suite du voyage ?
Anthéa murmure :
— Il faut aller de l’autre côté du continent, pour commencer, et ensuite trouver…
Elle se tait et jette un regard éploré vers Roland. Sous sa capuche, on devine un sourire de soutien.
— Bon, je vais m’occuper de trouver des chevaux pour tout le monde. Tinuviel nous portera avec Sue, Adèle a l’air de bien s’entendre avec Enbarr, on doit pouvoir trouver des juments calmes pour Anthéa et Tim, et pour toi Roland, un pur-sang de guerre ?
Roland hausse les épaules
— Je ne suis pas familier des chevaux, si l’on respecte ces animaux, sur une longue distance, le temps consacré à leurs soins, la recherche de nourriture, d’eau pour les abreuver, leur repos, je suis plus rapide à pieds. Mais comme il est hors de question de se séparer d’Enbarr et – je suppose – aussi de Tinuviel, allons-y pour des chevaux.
— Peut-être vaudrait-il mieux, un chariot. Et je pense qu’Anthéa et Roland préfèrent aussi se faire transporter, déclare Tim d’une seule traite, à la surprise de tous.
— Désolé Tim, mais un chariot est une très mauvaise idée, premièrement nous nous déplacerions plus lentement qu’à pieds, de plus nous serions contraints à suivre les routes, nous risquerions d’être embourbés en cas de pluie, serions dans l’impossibilité de nous réfugier en forêt en cas de besoin. De plus, Enbarr ne nous accompagne que pour veiller sur Anthéa ; je doute fort, qu’en sa présence il laisse quiconque le chevaucher, fût-ce Adèle, reprend Roland.
La princesse se lève.
— Sue, tu veux voir comment on négocie ?
Sue lâche sa bière et se lève… en titubant ?… Non, pas vraiment. Elle rejoint Ainu et lui prend la main en souriant. Les deux silhouettes fines et bleues se dirigent vers le comptoir. L’elfe pose une poignée de pièces d’or sur le comptoir.
— Et voilà, Sue c’est négocié !
Sue regarde, incrédule, le tas d’or sur le comptoir.
— C’est ça que tu appelles négocier ? Tu lui as donné en pièces d’or de quoi payer son auberge tout entière…
— C’est vrai ? C’est pas grave, j’en ai plein d’autres.
— Mais enfin… C’est moi qui suis censée être l’enfant.
— Bon ! elle sourit au tavernier. Et du coup, je prends l’auberge avec… Mets-nous d’autres bières et aussi à manger, j’ai faim.
Et elle tire Sue vers la table où la discussion a continué, laissant l’homme muet de stupéfaction.

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Auteur de ce chapitre : Sangdragon.

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