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51 – Le retour de Qrahem’terh

Planète Terre (celle de Timothée), sud de l’Europe, Espagne, île d’Ibiza, 
village de San Joan, plage de Cala San Vicente, nuit de la saint jean 1968.

Les hippies grouillent, sur la plage, rassemblés autour des feux, les joints et surtout les pipes passent de mains en mains. Tous refont le monde, se touchent, rêvent, parlent de l’arrivée prochaine de Bob Dylan et de Joni Mitchell. Anant vend des places pour les concerts qu’il organise en plein air. Certains se livrent à la méditation assistée selon la méthode prônée par Timothy Leary. Qrahem’terh et les mages noirs instiguent à l’antagonisme entre hippies et guardia civil (on ne se refait pas). Tout va pour le mieux dans le meilleur et le pire des mondes. La nuit avance des couples se forment, des groupes aussi, les mages noirs emmagasinent l’énergie dégagée par les ébats qui les entourent.
Qrahem’terh ressent une douleur intense, on déchire son cœur, puis une seconde tout aussi violente, il perd le souffle, une troisième le terrasse il regarde ses compagnons, tous sont à genoux, une nouvelle douleur les atteint tous, lorsque la cinquième arrive Qrahem’terh a déjà laissé éclater sa rage.
Marre d’être les méchants ! Peut-être ? Mais de là à devenir des proies… Tirés comme des lapins.
La cinquième victime a eu le temps de lui transmettre : Elfes… pas vus… Ainu…
— NON ! s’écrit-il.
— Ils piqueniquaient tranquillement quand ils ont été assassinés par cette… cette future morte. Tant pis pour eux, ils veulent des grands méchants ? Ils vont en avoir ! Faites le plein d’énergie, on part dans une demi-heure !
Les mages noirs se jettent sur les humains les plus proches femmes ou hommes et se consacrent au sabbat. Une demi-heure plus tard laissant leurs partenaires épuisés, haletants, aux portes de la mort. Qrahem’terh et les siens forment un cercle autour du dernier feu, puis disparaissent.
Qrahem’terh et les quatre mages noirs qui l’accompagnent se matérialisent sur le Gobba, qui domine la baie de Fiume, sur la côte ouest de Shanya. Dans la baie, cent cinquante navires elfes sont encrés, au large deux cents autres tirent des bords.
La totalité de leur flotte ! Magnifique !
— Ah vous tirez sur les nôtres sans sommations, mes amis déchaînez-vous !
L’un provoque un vortex descendant qui embrase l’eau du port, enflammant instantanément les navires à l’ancre. Le second fait pleuvoir des enclumes sur les vaisseaux enflammés. Le troisième déclenche un tsunami qui soulève les navires non amarrés à vingt toises de haut pour les projeter dans la ville dont toute la partie basse est détruite les eaux du port reprennent feu après son passage. Le quatrième fait pleuvoir une nuée de flèches exterminant tous les survivants éventuels. Qrahem’terh lui retient dans la baie tous les bruits, fracas et cris d’agonie que leurs actions provoquent, leurs ennemis ne doivent rien savoir de l’extermination à laquelle ils viennent de se livrer, en justes représailles du lâche assassinat de cinq des leurs.

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Auteur de ce chapitre : scifan.

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